Chaque année, en revenant des fêtes, nos collègues parlent des résolutions qu’ils ont pris pour le nouvel an. Qu’ils aient décidé de mieux manger, de faire plus d’exercice, ou de passer plus de temps à aider les autres, toutes ces résolutions cherchent à améliorer leurs vies et celles de ceux et celles autour d’eux.
C’est dans l’esprit de cette tradition que nous avons pensé à quelques résolutions que nos leaders politiques devraient adopter en 2018. Contrairement à presque toutes les résolutions prises par des collègues, nous espérons qu’ils continueront de les respecter, même après le 20 janvier.
- Avoir un plan pour équilibrer le budget d’ici la fin de leur mandat :
Bien que cette résolution soit assez évidente venant de nous, elle est la clé pour assurer la pérennité des programmes gouvernementaux sur le long terme. Notre population vieillit. Cela signifie une hausse massive des coûts des programmes gouvernementaux, alors que l’assiette fiscale diminue. Considérant que ceci rendra nos finances publiques de plus en plus précaires, il serait irresponsable d’y ajouter des paiements d’intérêts grandissants en plus. Avoir un plan pour équilibrer le budget est donc la clé. Malheureusement, il arrive trop souvent que les politiciens choisissent de le faire sur une période si longue qu’il devient facile pour eux de blâmer un report de l’atteinte de l’équilibre budgétaire sur n’importe quel événement externe. En promettant d’équilibrer le budget d’ici la fin de leur mandat, l’on donne aux électeurs la possibilité de les juger sur leur performance fiscale à la fin de leur mandat. - Lorsque le budget revient à l’équilibre, le garder équilibré :
Encore une fois une résolution assez évidente, cependant nous souhaitons éviter les situations où les politiciens font une vente ponctuelle d’actifs afin de faire paraître le budget comme étant équilibré lors d’une année électorale, et retournent ensuite en déficit dès l’année suivante. C’est exactement ce qui semble se passer en Ontario présentement. - Présenter un plan de remboursement de la dette :
Lorsque les budgets sont équilibrés, la prochaine chose à faire afin de réduire les paiements d’intérêts à un minimum est de réduire la dette. Il n’y a pas de meilleur moyen de le faire que de commencer à la repayer. - Promouvoir la croissance économique en coupant dans la bureaucratie :
Une excellente façon d’augmenter les revenus gouvernementaux sans devenir non-compétitifs est de promouvoir la croissance économique. Cela permet aux gouvernements de récolter davantage d’argent, sans augmenter les taxes et impôts ou faire augmenter le coût de la vie pour les familles et les entreprises faisant affaire ici. Une excellente façon de le faire est de réduire les exigences bureaucratiques et régulatoires. Ceci réduit le coût des affaires, incitant ainsi les entreprises à investir davantage localement. - Passer les programmes gouvernementaux en revue sur la base de l’efficacité et de la viabilité à long terme :
Les gouvernements ne répondent pas aux mêmes incitatifs que les entreprises. Ils peuvent s’attendre à un niveau de revenus récurrents d’année en année, et généralement n’ont pas à convaincre leurs citoyens de payer de l’impôt : ils sont forcés de le faire. Leur leadership est empreint d’une vision à court terme : « qu’est-ce qui me fera réélire dans 4 ans, » alors que celui d’une entreprise doit assurer la pérennité de celle-ci. Ceci mène à une augmentation continuelle des dépenses, sans qu’il y ait de vérification faite quant à leur efficacité, le ratio entre le prix payé et les bénéfices reçus, ou encore leur viabilité à long terme. Tant que ces programmes sont politiquement populaires, ils recevront davantage de financement, même s’ils offrent de piètres résultats. En s’engageant à passer en revue les programmes gouvernementaux sur la base de l’efficacité et de la viabilité à long terme, les politiciens pourraient ainsi trouver de meilleures façons, à coûts moindres, d’aider les Canadiens.
Ce sont les cinq engagements clés que nous aimerions voir les politiciens adopter cette année. Adopter même une seule de ces résolutions pourrait aider à s’assurer que nos gouvernements demeurent viables, au lieu de mettre en danger notre future capacité de payer.